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« La 25ème heure » de Christian GARRIER

 

Pollen produisait « 40 paysages », une exposition de Christian GARRIER associant  une série de 40 plaques émaillées et un travail  « vidéo » comme autant de questionnements sur les outils du peintre, son sujet, son rapport au paysage et à son environnement.

En 2007 et dans le prolongement de cette exposition, Pollen et le CAUE 47 ont commandé à Christian GARRIER une série de tableaux vidéos, liés au paysage du  Lot-et-Garonne  

Après avoir été diffusé dans l’espace public à AGEN ( projection géante sur la Tour Victor Hugo, et au musée des beaux arts en vis-à-vis de toiles de Caillebotte) , au Musée de Gajac à Villeneuve-sur-Lot et sur la vitrine de l’espace d’exposition de Pollen à Monflanquin, le  résultat de la commande a été mis en ligne, sur le site « paysages de Lot-et-Garonne » du CAUE 47  et celui de pollen.

 

« la 25° heure »  se découpe en 25 séquences : 24 heures + 1 heure. 25 « films » d’une heure relatifs à 25 lieux filmés : 25 paysages sonores ruraux et urbains du Lot-et-Garonne. Cette « journée » + une heure » offre un « regard » sur différents lieux du Lot-et-Garonne  à différentes heures.

Les 25 « tableaux » constituent un tout, qui peut être diffusé  et visualisé en continu et dans un seul lieu (compression du temps et de l’espace)  ou dans des lieux multiples en simultané…

 

 

« L’espace est l’évidence du où  »

Maurice Merleau -Ponty.

Il me fallait bien trouver une manière d’entrer dans ce paysage de Lot-et-Garonne ; cela aurait pu être un déplacement d’un point à un autre en suivant une ligne, un gazoduc par exemple, ou bien un chemin imaginaire tracé sur une carte… La découverte sur le site géoportail des bornes géodésiques me procurait les repères cartographiques avec lesquels je décidais d’approcher le département. Pour cette commande du CAUE de Lot et Garonne, je m’imposais aussi de composer avec ce que je découvrais sur place, de ne pas ou peu tergiverser. Gageures? Non, ce sont des contraintes que l’on se donne. Elles sont souvent nécessaires. Je renonçais une fois à filmer – je le regrette encore – le doute s’installe parfois. C’était le premier jour du travail au mois de juin 2007 et je me posais pas mal de questions. D’une séance à l’autre je progressais, les contraintes devenaient un prétexte, j’en jouais. Il en résulte ce qui suit, 24 sites visités et investis. Une sorte de temps immobile, suspendu ; chaque lieu filmé pendant une heure durant, avec un cadrage fixe ; du temps, de l’espace, du son. La vidéo fonctionnant en 25 images / sec, je décidais que ces 24 heures produiraient une 25ème heure, réunion de 2minutes 50 secondes de chaque lieu fréquenté.

© Christian Garrier 2008