Artiste accueillie en résidence en été 1991.

« Observer, prendre conscience du lien entre soi et le monde, la ligne, le point d’attache, le mouvement, l’arrêt, le vide, ce qui participe à l’architecture du corps et de la vie, sa structure, son graphisme. Voilà ce qui m’inspire autour du végétal, et tout particulièrement cette fibre la clématite sauvage, qui se déroule et où se construit ma propre vision du corps du monde ».

Mon travail de sculpteur 
J’utilise des matériaux divers, dont certains métaux, grillage en aluminium, laiton, cuivre, bronze…sous forme de trame de fil. Ces derniers temps, lianes, clématites, lierres, saules sont mes matériaux favoris.
Le plaisir de déambuler, de me promener tout en recueillant des matières propices à mon travail.
Ma démarche s’inscrit cependant dans une continuité quelques soient les matériaux utilisés, une représentation de l’humain, un témoignage de ce que l’on est d’abord à soi même, puis à l’autre.
Créer, c’est prendre sa place dans le monde. La sculpture me permettant d’aborder le volume qui devient dessin, le dessin qui devient volume, ce va et vient entre le vide et le plein, force et fragilité, légèreté et gravité, d’ambivalences suggérées…
Le sentier pédagogique est un projet qui m’intéresse comme aventure plastique « in situ », travailler avec les matériaux, issus du lieu même, permettant des liens forts entre soi et son environnement.
Rencontrer les gens du pays, leur culture, leur histoire, et de cette rencontre, laisser émerger des formes, une expression plastique sur un lieu et un moment. 
Être créatif par rapport à la mémoire et à la transmission. Créer des liens entre soi et l’univers, être au monde le plus possible.

Véronique MATTEUDI